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Sabotage sans précédent : les Strasbourgeois sont victimes d’un terrorisme numérique de grande échelle

Le mercredi 26 avril 2022, plus de 9000 Français, principalement situés dans la région de Strasbourg ont été privés d’Internet. Des actes de vandalisme sans précédent visant les liaisons de fibre optique ont eu lieu à l’encontre des services de télécommunications de Paris-Lyon et Paris-Strasbourg.

La panne a atteint en majorité les réseaux de l’opérateur Free avant de s’étendre chez d’autres opérateurs de l’hexagone, puis de remonter jusqu’au sommet de l’État, poussant le ministère de l’Économie à réagir. Le ministère est sans appel : des câbles de fibre optique ont été sectionnés, une piste criminelle est envisagée.

Plus d’une dizaine de câbles interrégionaux sectionnés volontairement

Dans la nuit du mardi à mercredi, un groupe de vandales s’est attaqué à plusieurs infrastructures de télécommunications et a coupé les liaisons Internet du Grand-Est,mais aussi de plusieurs autres régions françaises, telles que l’Ile-de-France, l’Auvergne-Rhône-Alpes et la Bourgogne-Franche-Comté.

Le lendemain, la Fédération française de Télécoms (FFTélécoms) a réagi et certifie que ces actes malveillants ont bel et bien été coordonnés de manière à créer une coupure Internet sans précédent sur le territoire national. Selon elle, cette attaque a porté atteinte à la stabilité sociale et à l’économie de la France en créant des dommages préjudiciables d’une grande ampleur.

Même si les opérateurs ont commencé les réparations peu de temps après les coupures afin de rétablir la connexion, les réseaux de fibres optiques détériorés ne sont pas encore réparés dans toutes les zones touchées. Les réparations sont parfois plus difficiles que prévu, au vu des dégâts engendrés.  

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Les autorités sont alertées depuis plusieurs mois dans l’indifférence la plus totale

Lors de sa déclaration, la FFTélécoms a fait un constat inquiétant. Alors qu’une attaque d’une telle envergure ne pouvait pas être anticipée, cela faisait tout de même plusieurs mois que la fédération et les opérateurs alertaient les autorités de la hausse des actes de vandalisme envers les infrastructures de télécommunication, sans qu’aucune mesure ne soit prise.

Une enquête pénale ouverte

À la suite de cette exaction, une enquête pénale a été ouverte pour « atteinte aux intérêts de la Nation », « association de malfaiteurs » et « détérioration d’un système de données. »   

Alors qu’il est encore trop tôt pour savoir qui a perpétré ces actes, les utilisateurs espèrent un retour à la normale dès ce soir, tandis que les opérateurs demandent des sanctions et des mesures claires de la part des pouvoirs en place. 

Nour H. Bakhos

Rédactrice depuis plus de trois ans, l'actualité, l'entreprenariat et l'histoire sont mes passions. Flâneuse, bosseuse et amoureuse de l'écriture, je sillonne le web sans jamais m'en lasser !

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