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Découvrez 3 faits insolites sur l’Université de Strasbourg

L’Université de Strasbourg, également appelée Unistra, est l’un des établissements phares de l’Eurométropole. Avec près de 60 000 étudiants, dont 20 % étrangers, l’Université de Strasbourg a donné à la ville sa réputation de pôle étudiant en France et dans le monde.

Avec son Palais universitaire de style néo-Renaissance et ses nombreux bâtiments historiques, l’Université de Strasbourg plaît autant qu’elle charme. Que ce soit au fin fond de son jardin botanique ou dans les recoins de son campus historique, cet établissement pluridisciplinaire a des anecdotes aussi impressionnantes que cocasses ! 

L’Université de Strasbourg, fruit du Kaiser Maximilian II

Il y a 455 ans, Strasbourg a posé les fondements des études modernes. À l’époque, le conseil de la ville a mandaté Jean Sturm pour créer un nouveau gymnase, terme issu du grec désignant une Haute École. Ouvert en 1539, ce gymnase était loin d’imaginer qu’il se transformerait en une Académie unique grâce à la guerre du Saint-Empire. 

Durant la guerre, Strasbourg ambitionnait de dispenser un enseignement supérieur, mais la loi exigeait une autorisation de l’empereur Maximilian II. Comment l’obtenir ? En lui accordant quelques faveurs. En plein conflit, l’empereur avait besoin d’argent pour financer ses batailles contre les Turcs.

Ainsi, la ville de Strasbourg propose à l’empereur 500 florins en échange de son accord. Et ça a fonctionné ! Ainsi, en 1566, naissait l’Académie de Strasbourg. Plusieurs décennies plus tard, en 1621, la ville de Strasbourg renonce à participer à la guerre de Trente ans.

En échange de cette neutralité, l’empereur Ferdinand II offre à la ville la transformation de son Académie en université complète. L’Université de Strasbourg voit alors le jour et marque aujourd’hui plusieurs siècles d’enseignement supérieur.  

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L’Université de Strasbourg victime d’une rafle allemande

Source – DNA

En novembre 1943, l’armée allemande organise plusieurs rafles contre l’Université de Strasbourg. Les autorités sont à la recherche de quatorze individus, parmi lesquels des professeurs, des étudiants et des secrétaires de l’établissement.

À l’époque, l’Université de Strasbourg se retranche au sein de l’Université de Clermont-Ferrand à la suite de l’évacuation en urgence de plus de 315 000 Alsaciens près de la ligne Maginot. 

Les autorités allemandes entreprennent plusieurs actions pour réprimer et faire taire les activités anti-nazies à Strasbourg. Ils rapatrient de force 500 Alsaciens à Strasbourg, considérés comme « Allemands de souche ».

Les résultats de ces rafles répétitives entraînent des dizaines de déportations, ainsi que des morts et des arrestations. Cet épisode marque l’histoire de l’Université de Strasbourg, où une plaque commémorative en mémoire des victimes est installée en face de l’entrée principale du Palais Universitaire.

Michel Deneken, président de l’université et prêtre catholique

Pour finir, une anecdote qui donne le sourire ! En 2016, les élections d’un nouveau président à la tête de l’Université de Strasbourg suscitent de vives réactions. Michel Deneken, le nouveau directeur, prend les rênes de l’une des plus grandes universités de France, déclenchant ainsi une polémique.

Pourquoi ? À cause de son statut de prêtre. Mais qui est-il exactement ?

Michel Deneken étudie la théologie à l’Université des Sciences Humaines de Strasbourg. Il enseigne ensuite dans un lycée à Mulhouse et devient professeur dans l’enseignement supérieur. Peu de temps après, il accède au titre de doyen de la Faculté de théologie catholique de Strasbourg. Son parcours, bien que classique, se distingue par l’approche singulière de Michel Deneken.

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Élu président de l’ADUEIS en 2013, l’Association pour le développement des liens université-entreprise dans l’industrie de la santé, il s’engage activement dans la promotion de ces liens jusqu’à susciter une polémique en 2017.

Un an après son élection, il propose la mise en place d’une « procédure presse », équivalant à une charte de communication. Cette proposition est mal accueillie par les professeurs qui l’accusent alors d’entraver leur liberté d’expression en mettant en œuvre une approche jugée trop orientée vers l’entreprise. 

Nour H. Bakhos

Rédactrice depuis plus de trois ans, l'actualité, l'entreprenariat et l'histoire sont mes passions. Flâneuse, bosseuse et amoureuse de l'écriture, je sillonne le web sans jamais m'en lasser !

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