Tout savoir sur le mystérieux ‘marché hybride’ qui va transformer le Port-du-Rhin à Strasbourg
Après 20 ans d’attente, le quartier du Port-du-Rhin s’apprête à vivre une petite révolution. Un mystérieux “marché hybride” va bientôt voir le jour place de l’Hippodrome, un concept inédit qui pourrait bien changer la vie des habitants de l’est strasbourgeois.
Mais que se cache-t-il derrière cette appellation énigmatique ? Porté par la mairie écologiste, ce projet innovant ne ressemble à aucun autre marché traditionnel de la capitale alsacienne. Exit les simples étals de fruits et légumes – ici, les associations de quartier côtoieront les commerçants dans une ambiance unique, promettant une expérience totalement différente aux visiteurs.
“Un marché ordinaire n’a aucun lien avec son territoire. Ce que nous créons ici est totalement différent”, révèle Pierre Ozenne, adjoint chargé des espaces publics partagés. Le centre socio-culturel Au-Delà-des-Ponts y proposera des animations exclusives, transformant ce lieu de commerce en véritable espace de vie.
Un emplacement stratégique qui n’a rien du hasard : situé à la jonction entre l’ancien et le nouveau Port-du-Rhin, proche de l’école, du jardin des Deux Rives et du tram, ce marché répondra enfin à une demande vieille de plusieurs décennies. “Les tentatives remontent aux années 2000, mais elles n’ont jamais abouti”, confie Gérard Chann, administrateur du centre socioculturel.
Le rendez-vous est donné : dès le printemps prochain, une dizaine de commerçants soigneusement sélectionnés accueilleront les visiteurs tous les jeudis de 15h à 19h. Les parents pourront y faire leurs courses avec leurs enfants à la sortie de l’école, tandis que les food trucks prolongeront l’ambiance jusqu’à 21h.
Ce projet ambitieux n’est que le début d’une transformation plus large : deux autres marchés hybrides sont déjà programmés à Koenigshoffen et Cronenbourg, prévus respectivement pour septembre et mars. Une nouvelle façon de faire ses courses qui pourrait bien redéfinir l’avenir des marchés strasbourgeois.
Dans ce quartier où les options commerciales se limitaient jusqu’ici à “une supérette et une épicerie”, comme le souligne Gérard Chann, cette innovation pourrait enfin offrir aux habitants une alternative aux traditionnels déplacements vers Kehl.
