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Stocamine : pas de happy end pour les nappes phréatiques alsaciennes

Le triste feuilleton de la fameuse « poubelle toxique d’Alsace » a eu droit à un nouvel épisode qui s’axe sur la signature d’un décret sans précèdent.

En effet, il y a quelques jours, sur fond d’un bras de fer entre l’État et les autorités locales, la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, signe un décret qui semble-il est sur le point de condamner la nappe phréatique alsacienne. 

Enquête pénale ouverte précédemment : le gouvernement fait la sourde oreille

La société Stocamine est accusée d’avoir entreposé dans d’anciennes mines plus de 42 000 tonnes de déchets toxiques contenant certains poisons comme l’arsenic, le mercure, des résidus de chrome ainsi que des pesticides et de l’amiante.

Le ministère de la Transition écologique a commencé des travaux timides de confinement malgré les protestations accrues d’une grande partie de la population et de plusieurs collectivités, dont l’Alsace Collectivité européenne qui demande un déstockage, du moins partiel.

Afin de mettre la lumière sur la nature exacte des déchets stockés, une enquête pénale a été ouverte en 2021. En mars dernier, le parquet de Strasbourg a même saisit l’Office de lutte contre les atteintes à l’environnement (Oclaesp) après la découverte d’indices compromettants sur l’origine des déchets. 

Pourtant, la nouvelle décision du gouvernement semble sans appel.

Le ministère en passe de faire un forcing 

Alors que l’enquête pénale du pôle environnemental du parquet de Strasbourg est toujours en cours, la ministre de la Transition écologique a décidé de clôturer cette affaire et d’enfouir définitivement les déchets sur le site. 

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Barbara Pompili vient de signer un décret qui modifie le code de l’environnement et exempte le gestionnaire du site « de constituer des garanties financières.» Cela signifie qu’il n’y a plus d’obstacle juridique à l’enfouissement total des déchets qui était jusqu’à lors en suspens, entre autres, pour cause de litiges financiers.

Les défenseurs du déstockage ne comptent pas en rester là, les militants alsaciens commencent à se mobiliser. Reste à savoir s’il sera possible d’entraver cette décision venant de la haute autorité.

Nour H. Bakhos

Rédactrice depuis plus de trois ans, l'actualité, l'entreprenariat et l'histoire sont mes passions. Flâneuse, bosseuse et amoureuse de l'écriture, je sillonne le web sans jamais m'en lasser !

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